mardi 25 juin 2013

Chez moi c'est moche

(un post pas Feng Shui)

Chez moi c'est moche.



Je ne peux pas prendre une photo sans que traînent un bout de carrelage marronnasse, un mur "ocre" ou enduit de faux crépit jauni par trente années de service. Les meubles dans l'attente désespérée de ponçage et de peinture devront encore patienter. Les contraintes de la vie faisant, j'ai dû stopper la course à l'échalote pour avoir l'intérieur bien sous tous rapports. Pas de malentendu, je fais partie des culs vernis qui possèdent un chez soi.

Ça paraît con de parler de ça parce que finalement on s'en fout, et que vogue la galère quoi. Mais non, le "chez soi" c'est important. Parce que justement c'est un peu Nous chez nous. Il n'y a qu'à voir le nombre de blogs qui fleurissent à ce sujet, et jeter un coup d'oeil sur ma blogroll. Déjà qu'un blog c'est une représentation que l'on veut donner de soi, alors quand on met des images de son "home", on expose aussi une identité, on crie parfois : regardez, aimez-moi, c'est tellement beau chez moi !

Gavé d'images de magazines et surtout aujourd'hui de blogs, encore eux, on est nombreux à éprouver le besoin d'avoir un intérieur parfait, comme un corps parfait. Parfois, l'un peut même être une compensation de l'absence de l'autre. Les plus gourmands veulent tout cumuler. La mise en scène de la vie parfaite. Et on rejoint les réflexions récentes de Marie la Chic fille. Un peu comme notre corps, notre intérieur est une représentation extérieure (eh oui !), tangible, de nous-même. Et il faut paraître sans faille (ou alors avec la faille travaillée, stylée).

Bien sûr, comme on peut aimer se fringuer, on peut aimer décorer son intérieur, un violon d'Ingres quoi, ou tout simplement le but peut être de se sentir bien dans son nid. Pourtant, dans ce que j'ai pu observer chez d'autres comme chez moi, cela a tendance à devenir une fin en soi. C'est à dire que le bonheur serait en quelque sorte suspendu au jour où je trouverais ce tapis qui finirait cet intérieur qui deviendrait alors parfait. Mais on est éternellement insatisfait parce que c'est sans fin, les industriels suscitent toujours une nouvelle soif que l'on voudrait épancher.


Alors chez moi pour l'instant c'est le low-déco. J'ai mis ça en sommeil parce que bien que j'y attache de l'importance, c'est pour l'heure inconciliable avec d'autres activités bien plus que prioritaires dans mon emploi du temps de fille trop bien organisée (un autre sujet sur lequel j'aurais beaucoup à dire). Passée la frustration primaire de ne pas affirmer son bon goût à travers son lieu de vie, on arrive à profiter du bonheur présent sans toujours se projeter sur la prochaine dépense qui devrait faire que l'on se sente mieux.

Une lectrice de Marie dans le post précité commentait en parlant de la difficile acceptation de son corps, elle devait régulièrement se rappeler : le bonheur c'est sentir le vent courir sur sa peau, regarder ses enfants jouer, des petites choses comme ça... Et pour le chemin du bonheur : lire ou relire les mots d'Epictète que Marie (je ne lis qu'elle) a eu la bonne idée de diffuser.

lundi 10 juin 2013

Dans mes moments rien qu'à moi



J'ai ressorti ma machine et l'ai mise dans le salon pour pouvoir coudre un peu le soir quand les bambins sont couchés. C'est qu'il y a plein d'évènements à célébrer et l'envie est revenue de me servir de mes dix doigts pour offrir des choses faites avec amour. J'aimerais avoir plus de temps mais c'est la rareté qui rend ces moments précieux.
(le patron du gilet est issu des Intemporels pour enfants d'Astrid Le Provost)

dimanche 9 juin 2013

Cette baie là




Se ballader à Carry, se baigner de ce soleil qui mord les côtes, entrevoir au loin cette baie que j'aime tant.



C'était une des seules journées ensoleillées de mai.