mardi 6 septembre 2022

La Maison Diev

 





Semaine du 05.09.2022

La Maison Dieu est beaucoup revenue ces derniers temps. Comme si elle voulait que je parle d'elle... redondance signifiante...

- ici : XVI. La Tour (dans les tarots de type Rider-Waite-Smith) - 8 de Coupes - IV. L'Empereur, du #johnbauertarot -

J'avais écrit une interprétation pour cette semaine (en mode, sois pragmatique et concrète pour les gens !) : 

Ça commençait par la notion de préoccupations matérielles pour joindre les deux bouts : 
Vivre en faisant ce qui nous habite - et - payer les factures - de notre habitat, de nos habits quotidiens... 
Concilier, équilibrer, inspiration fertile des cieux - et - vie terrienne concrète (feat. le Dieu Thor dans le John Bauer Tarot)... 
La Maison (le carré, le 4, la Terre) - et - Dieu, de La Maison Dieu...
Le pouvoir...
Faire sauter la couronne, le couvre-chef...

Vous le voyez le glissement conceptuel ? C'est quoi ce Dieu, ou plutôt "Diev", de la Maison Dieu ? 

Aujourd'hui, me sont venues deux réflexions (au revoir monde pragmatico-pragmatique). Et j'ai décidé d'y jeter un pont avec cette carte.
🟡La première provient d'une auteure occidentale, Nastassja Martin, pratiquant la recherche anthropologique, en l'occurrence au Kamtchatka chez les Even.
🟡La seconde est d'un auteur occidental également, Eckhart Tolle, pratiquant la recherche spirituelle, on va dire.

🟡"Daria s’adresse au feu, à la rivière. Mais elle raconte aussi à Nastia ses souvenirs de rituels exécutés par ses parents afin de faire changer une météo défavorable. Elle-même ne sait plus accomplir ces rituels ; par contre, elle cherche toujours à parler, à communiquer avec les éléments. Prendre Daria au sérieux, c’est essayer de comprendre pourquoi elle le fait, au nom de quelle vision du monde. C’est un monde où tout n’est pas vivant, au sens biologique du terme, mais où tout – humains, animaux, pierres, vent, feu, eau – est traversé par un « principe d’animation » que les Even nomment Ivki. Comme dans d’autres cas – le manitou, ou le Grand Esprit des Indiens d’Amérique – les Blancs ont eu tendance à assimiler ces notions au Dieu monothéiste. « Pour sortir de [cette] affiliation notable mais réductrice […], il me semble, dit Nastassja Martin, que le fil conducteur n’est pas à chercher dans l’idée partagée qu’il existerait une force toute-puissante extérieure à ce monde qui serait néanmoins à son origine. Bien plutôt, il nous faut porter l’attention vers ce qui est réputé être distribué chez tous les êtres, éléments et entités qui composent ce monde. Ce que toutes ses composantes reçoivent en partage est une capacité de métamorphose. » C’est l’auteure qui souligne. Cela me paraît assez vertigineux : car cela remet radicalement en question nos conceptions occidentales – la politique, l’économie, l’État, le Droit, etc., toutes fondées sur la notion d’Institution majuscule, soit quelque chose censé être solide, robuste, stable, en somme : immuable."
(Extrait d'un article, précédemment partagé, à propos du livre qui paraît "À l'Est des Rêves" de Nastassja Martin : https://lundi.am/Un-jour-la-lumiere-s-est-eteinte-et-les-esprits-sont-revenus )

🟡"Le mot "Dieu" s'est vidé de son sens, car on en a abusé pendant des millénaires. Je l'emploie parfois, mais avec parcimonie. Quand j'affirme que le terme est galvaudé, je veux dire que certaines gens, qui n'ont jamais ne serait-ce qu'entrevu le sacré ni même jamais eu le moindre aperçu de l'infinie vastitude que le mot abrite, recourent à ce terme avec grande conviction, comme s'ils savaient de quoi ils parlent. Ou bien que d'autres personnes le rejettent, comme si elles savaient ce qu'elle nient. Cet abus d'emploi a donné naissance, par l'ego, à d'absurdes croyances, affirmations et illusions du genre " Mon ou notre Dieu est le seul Dieu véritable et votre Dieu est faux" ou encore comme le célèbre énoncé de Nietzsche : " Dieu est mort."
Le mot "Dieu " est devenu un concept fermé. Dès qu'il est prononcé, une image mentale se crée, qui n'est peut-être plus celle d'un vieux patriarche à la barbe blanche, mais qui reste encore et toujours une représentation mentale de quelqu'un ou de quelque chose qui se trouve en dehors de vous. Qui plus est, inévitablement du genre masculin.
Ni le terme "Dieu", ni "Être", ni quelque autre expression que ce soit ne peut définir ou expliquer l'ineffable réalité qu'abrite le mot en question. En fait, la seule question importante à se poser est la suivante : "Ce mot vous aide-t-il ou vous empêche-t-il de faire l'expérience de ce qu'il désigne ?" Fait-il référence à cette réalité transcendantale qui existe au-delà de lui-même ou s'emploie-t-il à tort et à travers pour ne devenir rien de plus qu'une idée à laquelle votre tête peut croire, qu'une idole mentale ?
À l'instar du terme "Dieu", le mot "Être" n'explique rien. Par contre, il a l'avantage d'être un concept ouvert. Il ne réduit pas l'infini invisible à une entité finie et il est impossible de s'en faire une image mentale. Personne ne peut se déclarer être l'unique détenteur de l'Être, car il s'agit de votre essence même et que celle-ci vous est accessible immédiatement sous la forme de la sensation de votre propre présence, de la réalisation de ce "Je suis" qui précède le "Je suis ceci ou cela". Le pas à franchir entre le terme "Être" et l'expérience d'"Être" est donc plus petit." (Traduit de l'Anglais - Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent)

Et puis me vient une troisième réflexion à propos de l'imagerie même du tarot (dont les origines demeurent mystérieuses). Celle-ci est de Jean-Claude Fornoy qui nous a livré une restitution du Tarot de Jean Dodal, un tarot dit "de Marseille" fait à Lyon vers 1701. Il écrit, au sujet de La Maison Diev de ce tarot (photo 2) :

🟡"Cette image représente pour le compagnonnage la montée d'énergie qui embrase l'être et le mène à l'illumination, une expérience qui ouvrira la porte de la maîtrise. La flamme est donc ascendante et jaillissante car l'énergie du Diable soulève la conscience vers l'infini de Gwenwed, le cercle de lumière blanche, en bousculant le principe conscient représenté ici par la couronne du sommet de la tour. Puis, le petit personnage, comme flottant et contre son gré semble-t-il, revient sur terre avec un trou à la fontanelle ! L'être n'a plus de blocage, de cloison pour communiquer avec le ciel." [Puis au sujet du tarot dans son ensemble : ] "c'est une carte de topographie chamanique dont la destination est de nous apprendre à entrer en vision."
Le Dodal #tarotdejeandodal est un Tarot de Marseille dit de "type I" - voyez cette différence de sens de la "flamme" entre le type II et le type I #tarotdenicolasconver

Pour l'heure, je retiendrais les notions de :

-Capacité de métamorphose
-Peut-on faire l'expérience de ce qu'il y a derrière un mot ? (Ou est-ce seulement une image mentale projetée ?)

Thym Eau Mains Cartes -



vendredi 25 février 2022


Tandis qu'il y a une narration médiatique

après une autre qui s'éteint,

Le réel c'est partout.


vendredi 18 février 2022

(Derrière est un au-delà)


Un conseil petit.

Vois ce qu'il se passe derrière les mots. 
Il n'y a pas que les mots. Pas que ce qui est affiché. Il y a les comportements. 
Écoute le bruit derrière les mots. 

Il y a les beaux discours. Des gens biens sur le papier. Qui cochent les critères des étiquettes que tu as appris à valider. Derrière il y a ce qu'il se passe à l'épreuve des faits. 
La réalité.

Sens les définitions faisandées, qui servent les postures et l'imposture. (Les gens aiment leurs drapeaux). Renifle l'expérience.
Les orties ça pique mais c'est un trésor. Les choses que tu connais, ce ne sont pas celles qu'on te sert sur un plateau, un savant mélange de beauté et de laideur. 
Et il y a aussi des mots qui soignent. Vois par toi-même. Derrière la cage, vole. Entre dans le monde.

(Derrière est un au-delà)
Les mots limite












 

jeudi 17 février 2022

Cartomancie et Ecriture

 


Formulation de processus cartomancien, qui est proche de la façon dont je travaille pour mes consultations, avant de faire une restitution audio à la personne qui consulte :

1) Se poser. Respirer. Visualiser son espace sacré de travail. Éventuellement, inviter ses guides, l'Univers, une entité particulière..., à apporter du soutien, de l'aide.

2) Formuler une intention ou poser une question, à l'écrit et à haute voix.

3) Tirer une carte avec cette intention, prendre le temps de se plonger dans la carte.

4) Écrire tout ce qui vient par rapport à cette combinaison carte / question ; les premiers ressentis, sensations, les histoires, les anecdotes, les symboles, etc.

L'effet c'est qu'on va se retrouver à écrire des choses qu'on n'aurait pas formulées - "encrées" dans la matière - sans le passage de l'écriture.
Entre autres choses, l'écriture crée, par ce geste même, une concentration et une détente, une méditation, qui fait sortir dans la matière des choses - qui surgissent. On s'étonne soi-même de sortir cela.
Le mental est canalisé. Il y a cet état de conscience élargie, en captation, qui s'installe facilement par la concentration sur l'écriture, un état de transe douce.

5) Aller jusqu'au bout du processus et clore ce petit voyage en revenant ici et maintenant, en libérant les énergies dans la matière.

Les consultations spécifiques que je propose : cliquer ici.



lundi 31 janvier 2022

Petite prière qui se murmure le dimanche soir

(Petite prière qui se murmure le dimanche soir)
entre deux cuillères de tisane
trois cuillères de miel
quelques miettes d'éclair



*
Le goût du sucre a fondu et s'est mélangé à la nuit
Il semble que le café ce matin en exhume les derniers grenaillons
D'étoiles dans les dents