lundi 24 août 2015

Maintenant

S'éloigner un peu de sa cabane pour se frotter au Grand.


Lac d'Allos, 2000 m











Cascade de la Lance




Au-dessus du Seignus


La cueillette d'épinard et menthe sauvages

***

Mon immersion, quand elle n'est pas dans ces paysages, la voilà :

"En regardant autour de nous, nous ne trouvons guère de trace de planification réussie, que ce soit dans le paysage ou dans la conception de la plupart des habitations. Les personnes s'occupant de l'aménagement du territoire sont légion, mais où est le résultat de leur travail ? A part les plantations réalisées pour l'esthétique, pour faire joli, inspirées du monde contemplatif des jardins japonais classiques ou les perspectives contrôlées des jardins du Taj Mahal (réminiscents des entrées des résidences d'apparat anglaises ou américaines, artificielles et raides) où pouvons-nous trouver des critères de planification fonctionnelle ?"
(...)
"Les pelouses bien ordonnées conduisant au Taj Mahal sont entretenues par un groupe de 20 à 30 veuves accroupies, munies de petits couteaux pour couper l'herbe. Elles sont forcées de faire ce travail dégradant pour maintenir un symbole d'une noblesse disparue, sur l'ordre de ceux qui admirent ce statut. Le patient jardinier britannique remet sa mèche de cheveux en place et taille sans trêve les haies des nouveaux riches ; l'employé municipal ne soigne les parcs et les jardins de la ville que pour ce qu'ils représentent aux yeux du public.
Une telle orientation de la "planification" consiste à forcer la nature et le paysage à saluer la richesse et la force ; elle n'a pas d'autre but ni d'autre fonction.
La seule chose que démontrent de tels modes de planification, c'est que le pouvoir peut forcer les hommes, les femmes et les plantes à gaspiller leur énergie dans un labeur imposé, servile et sans intérêt, de même que le jardinier du dimanche tondant sa propre pelouse essaie de maintenir une pâle imitation de ce statut social élevé qu'il convoite. Mais dans ce cas, il est bien sûr le serf schizoïde en même temps que le seigneur féodal, poussant sa tondeuse, brandissant ses cisailles pour tailler la haie, déformant les rosiers et les troènes pour en faire des sujets d'ornement grotesques qui reflètent son éducation mesquine et frustrante.
Nos paysages et nos habitations sont le reflet exact de nos conceptions du monde et de nous-mêmes ; il est donc rare qu'ils fassent des concessions à des principes fonctionnels ou utilitaires. Le terrain entourant les églises et les écoles témoigne du même gaspillage insensé, ce qui maintient ceux qui y vont ou qui les dirigent dans la certitude que le statut social est tout, et que l'utilité n'a ni place ni signification dans ce monde."

Permaculture 2, Bill Mollison, 1978 (traduit en français par François Couplan).


Mon chemin vers la super cabane se poursuit donc avec la permaculture :




Le site d'une super association (parmi beaucoup d'autres) : La Graine Indocile.

Et pour accéder aux livres des australiens Bill Mollison et David Holmgren qui ont conceptualisé la permaculture dans les années 70, un lien bien utile.

Un tas de choses sont accessibles sur le sujet via Internet, c'est une grande chance en terme de transmission de savoirs.

"Alors que les problèmes du monde sont de plus en plus compliqués, les solutions sont honteusement simples." Bill Mollison

Alors on s'y met. On fait sa part maintenant. Et quelle bouffée d'espoir.


Edit d'octobre 2015 : une page Permaculture est en ligne sur le blog.