jeudi 23 janvier 2014

Je me colore donc je suis et bien plus encore (part. 2)



La suite d'hier !

Les réalisations de beauté sont toujours plus ou moins éphémères (sauf pour les tatouages encore qu'il est possible de revenir sur un tatouage définitif). Éphémères et sans cesse changeantes, comme la réalité finalement. De toute façon, le maquillage, comme la coloration de cheveux, les coiffures, coupes de cheveux, le rasage, etc. sont des réalités matérielles. Et donc elles s'altèrent, se modifient, au cours du temps qui passe (le maquillage, est-ce vraiment un artifice ? il a sa propre réalité, il vit avec nous).
Il n'y a pas que la matière qui est mouvante, le geste l'est aussi. Même si on se maquille pareil tous les jours, on n'aura jamais exactement le même maquillage tous les jours, nos gestes se modifient, le support aussi se modifie.  A l'image bien sûr de la vie, tout est toujours mouvant, il n'y a rien de fixe.

Libre à nous donc d'explorer. Les différentes teintes, les différentes nuances, même dans le presque imperceptible, la petite chose que l'on peut changer (par rapport à nos habitudes irréfléchies du quotidien) et qui va compter pour soi. Explorer, ce n'est pas acheter. Car on a bien souvent déjà de quoi faire avec ce dont on dispose. Mélanger les teintes, les matières pour ce qui est du maquillage, les possibilités sont infinies.

Entre en scène ce dont je n'ai pas encore parlé, la création. Pour un temps donné, on se crée quelque chose pour soi. Un petit supplément d'âme.

Comme dans toute oeuvre de création, il y a dans la réalisation de beauté une dimension de jeu. C'est ludique d'explorer des choses nouvelles qu'on invente pour soi.

S'embellir à l'aide d'artifices, je disais que c'était un peu (ou beaucoup parfois) se transformer. C'est transformer son quotidien. La magie est présente. C'est de la poudre de perlimpinpin qui permet d'ajouter quelque chose à l'existant et de le modifier en mieux non ? ("ce sont les épices " disait Valérie Solvit).

Exploration, création, jeu, magie, ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? S'agirait-il, comme dans toute réalisation créative qui ajoute de la vie à la vie, de réveiller cet enfant qui est en nous ? Se libérer des contraintes (celles qui sont mortifères), être plus proche de son soi profond...

2 commentaires:

  1. qu'elle est belle cette squaw à la peau presque nue !
    Dans l'artifice du maquillage, il peut y avoir le masque, perçu par un "too much" éloquent, comme il peut y avoir le miracle de la simple touche. Les pro de la pub ont bien compris, ils parlent de touche qui "sublime" : il n'y a alors plus rien à dire, on est dans un au-delà. Le masque est gueulard, la touche impose le silence.

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