mercredi 2 avril 2014

Construire plutôt que détruire


(Parce que les cabanes c'est d'abord pour s'abriter.)




Site du film et du livrehttp://www.perou-considerant.org/index.html

Action "Considérant les politiques municipales" :


"Faire publicité des actes mis en oeuvre en notre nom tels qu'un arrêté d'expulsion pour péril imminent (démontrant dans son argumentaire les manquements de la collectivité à quelques obligations légales élémentaires telles qu'installer un point d'eau, mettre en oeuvre le ramassage des ordures, prévenir les risques d'incendie, effectuer la scolarisation des enfants, enregistrer la domiciliation des familles), est un geste fondamental si tant est que nous demeurions en démocratie. A partir du mois d'avril, et sur toute la durée de la mandature à venir, nous mettrons en place un observatoire des politiques municipales à l'endroit des bidonvilles, observatoire qui prendra la forme d'une plateforme Internet située à cette adresse précise. Afin de cartographier les mauvaises pratiques, condamnables au plus au point ; afin également de cartographier les bonnes pratiques, celles qui contribuent à ce que les familles établies dans les bidonvilles de France ne demeurent pas dans des conditions les pires qui soient, et qui permettent qu'un véritable travail de construction d'un autre avenir s'entreprenne. "


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Site de l'associationhttp://www.perou-paris.org/

Manifeste :


"Nos métropoles occidentales débordent de corps en trop, de rebuts humains épars : expulsés d’ici comme d’ailleurs flanqués à même le bitume ; réfugiés dans les délaissés, déprises, et autres innommables zones ; logés dans l’insalubrité, le surpeuplement ou la solitude, tout au bord de la rue. Simultanément - conséquence et cause tout à la fois - , nos métropoles se dépeuplent de ce qui fait d’une ville une ville : des formes et pratiques de l’accueil et de la solidarité, des espaces et des gestes qui font l’hospitalité. Une analyse des processus urbains à l’œuvre - techniques comme imaginaires - convainc de l’inéluctable aggravation de cette situation : un savoir-faire d’accueil disparaît en même temps qu’explose le nombre de réfugiés économiques parmi nous. Loin de promettre la résorption de l’exclusion urbaine et du péril qu’elle engendre, le développement contemporain de nos métropoles la laisse s’accroître, voire la nourrit. 

Association loi 1901 fondée en septembre 2012, le PEROU est un laboratoire de recherche-action sur la ville hostile conçu pour faire s’articuler action sociale et action architecturale en réponse au péril alentour, et renouveler ainsi savoirs et savoir-faire sur la question. S’en référant aux droits fondamentaux européens de la personne et au « droit à la ville » qui en découle, le PEROU se veut un outil au service de la multitude d’indésirables, communément comptabilisés comme cas sociaux voire ethniques, mais jamais considérés comme habitants à part entière. 
Avec ceux-ci, le PEROU souhaite expérimenter de nouvelles tactiques urbaines - nécessitant le renouvellement des techniques comme des imaginaires - afin de fabriquer l’hospitalité tout contre la ville hostile. Alors que se généralise une politique aussi violente qu’absurde, action publique aux allures de déroute n’ouvrant que sur des impasses humaines - expulsions, destructions, plans d’urgence sans issues, placements et déplacements aveugles, etc - , le PEROU veut faire se multiplier des ripostes constructives, attentives aux hommes, respectueuses de leurs fragiles mais cruciales relations au territoire, modestes mais durables. "

Sébastien Thiéry, le 01 octobre 2012

Président : Gilles Clément, paysagiste
Trésorière : Chloé Bodart, architecte
Secrétaire : Angèle Le Grand, commissaire d’expositions
Coordinateur général : Sébastien Thiéry, politologue


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Site de l'action "emploi"http://www.perou-emploi.org/


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7 commentaires:

  1. Venir sur ton blog c'est faire le plein de culture & de connaissance. Merci <3

    www.unefillederable.com

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    1. Oh c'est gentil <3
      Je relaie l'info qui je l'espère touchera un maximum de personnes et suscitera pourquoi pas l'envie de faire aussi, histoire de vivre un peu plus à l'unisson...

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    2. C'est pour ça qu'on aime venir s'abriter dans sa cabane :) ...

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  2. Sites à diffuser très largement. Et quand Gilles Clément parlait des plantes vagabondes (Eloge des Vagabondes), son discours voilait à peine un engagement pour les hommes. Vivre dans la dignité, ce n'est quand même pas demander le Pérou...

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  3. un lien en passant : http://chambre.des.couleurs.france-i.com/blog/

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  4. le 8 avril chez Marie Richeux, France culture, "occuper", les squats et le droit au logement.

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