samedi 25 mai 2019


Si des images comme celles-là, et d'autres qui ont tourné (convulsions, mains menottées dans le dos, flics faisant barrage, ne venant lui porter secours) - donc si des images comme celles-là nous étaient parvenues des États-Unis, elles auraient fait le tour des "informations". On aurait crié au scandale sur un pays qui garde les stigmates de la violence et du racisme d'État.

Quand il s'agit de regarder chez nous, pays des Droits de l'Homme et de l'ordre républicain, ça fait pshitt comme dans une pub bien fraîche et tout en mensonge.
Je ne regarde pas la télé mais mon petit doigt me dit que, de ces images, on n'en a point vues.

C'est une fois où il y a un film. Pour combien de faits qui ne parviennent pas à notre vue ? Malgré les témoignages, car ce sont des témoins dont tout le monde se fout, malgré le boulot des associations, dont tout le monde se fout, malgré les procédures lancées mais qui n'aboutissent pour ainsi dire jamais.
Quand des cris arrivent enfin jusqu'à nous, ce sont des images de voitures brûlées, d'un coup très "photogéniques", qui sont projetées et tournent en boucle, et dont on peut discuter l'air indigné.
Rendez-vous compte à quel point il faut maîtriser cette "sauvagerie" de quartier.

Les violences de l'Etat, on ne saurait les voir, surtout les montrer. Par contre, coup de projecteur sur des croix gammées taguées : le péril fasciste nous menace, mais l'union républicaine est là.

La prospective ne m'intéresse pas, je regarde ce qui est.




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