vendredi 20 septembre 2019

Les enfants


"Je peux savoir pourquoi on lui offre les bracelets de la république ?"
"Vu le travail des humains, je préfère être un animal. Ça me fait honte."
"Quand ils auront plus que du béton à bouffer."

Je pleure sur les enfants hérissons qui n'ont plus de mère, et ne trouvent que des mains curieuses, attendries et avides, attentionnées dans leur environnement de cabinet médical et de zoo. Et des mains gauches qui ne savent pas ce que c'est vraiment aimer, entre deux selfies, et deux fourmis écrasées.
Emmenés.

Je pleure sur ces enfants qui dressent des arches désespérées sur des monticules de terre éventrée, et qui hurlent leur beauté, leur attachement à cette vie sauvage aussi, que l'on méconnaît cruellement, et qui ne trouvent que les mains armées de l'Etat au service d'une entité économique qui ne se mangera pas quand tout sera pillé.
Emmenés.

Les enfants, vous êtes beaux, et abîmés, et beaux, continuez. Les mains tremblantes, et prêtes à éprouver ici, je vous offre mon eau💧.

Be water.

(Regardez ce film, il est beau, dans toute cette ruine, il y a des vivants !)
(La splendeur, une fois de plus, n'est pas au Vatican).





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