jeudi 30 janvier 2014

La madre


Beaucoup Clothogancho, tantôt Emma, essentiellement Mamita, la dame multiARTtâche et hyperCREAproductive* qu'on voit commenter ces pages depuis mon récent coming out, c'est ma maman.

Je ne sais pas si on vient toujours de quelque part mais on ne vient jamais de nulle part. (Jean-Claude Van Damme sors de ce corps)

(...et si je vous parlais de la mère de cette mère-là... notre côté "Palais du Facteur Cheval"** ne date pas d'hier...)




*Un tour sur son blog, vous aurez compris.

**THE super cabane.

vendredi 24 janvier 2014

Musique !

Voix et émotions en folie :












Et encore un peu d'Alice Russell :





jeudi 23 janvier 2014

Je me colore donc je suis et bien plus encore (part. 2)



La suite d'hier !

Les réalisations de beauté sont toujours plus ou moins éphémères (sauf pour les tatouages encore qu'il est possible de revenir sur un tatouage définitif). Éphémères et sans cesse changeantes, comme la réalité finalement. De toute façon, le maquillage, comme la coloration de cheveux, les coiffures, coupes de cheveux, le rasage, etc. sont des réalités matérielles. Et donc elles s'altèrent, se modifient, au cours du temps qui passe (le maquillage, est-ce vraiment un artifice ? il a sa propre réalité, il vit avec nous).
Il n'y a pas que la matière qui est mouvante, le geste l'est aussi. Même si on se maquille pareil tous les jours, on n'aura jamais exactement le même maquillage tous les jours, nos gestes se modifient, le support aussi se modifie.  A l'image bien sûr de la vie, tout est toujours mouvant, il n'y a rien de fixe.

Libre à nous donc d'explorer. Les différentes teintes, les différentes nuances, même dans le presque imperceptible, la petite chose que l'on peut changer (par rapport à nos habitudes irréfléchies du quotidien) et qui va compter pour soi. Explorer, ce n'est pas acheter. Car on a bien souvent déjà de quoi faire avec ce dont on dispose. Mélanger les teintes, les matières pour ce qui est du maquillage, les possibilités sont infinies.

Entre en scène ce dont je n'ai pas encore parlé, la création. Pour un temps donné, on se crée quelque chose pour soi. Un petit supplément d'âme.

Comme dans toute oeuvre de création, il y a dans la réalisation de beauté une dimension de jeu. C'est ludique d'explorer des choses nouvelles qu'on invente pour soi.

S'embellir à l'aide d'artifices, je disais que c'était un peu (ou beaucoup parfois) se transformer. C'est transformer son quotidien. La magie est présente. C'est de la poudre de perlimpinpin qui permet d'ajouter quelque chose à l'existant et de le modifier en mieux non ? ("ce sont les épices " disait Valérie Solvit).

Exploration, création, jeu, magie, ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? S'agirait-il, comme dans toute réalisation créative qui ajoute de la vie à la vie, de réveiller cet enfant qui est en nous ? Se libérer des contraintes (celles qui sont mortifères), être plus proche de son soi profond...

mercredi 22 janvier 2014

Je me colore donc je suis et bien plus encore (part. 1)



Je voudrais poursuivre la réflexion que j'avais entamée sur ce qui se cache derrière les rituels d'embellissement. 

Au préalable, je précise bien entendu que mes visions sont très ethnocentrées, rien d'Universel là-dedans et rien d'Ailleurs. Parce que c'est un point de vue à ma hauteur - qui n'est pas grande au-delà du bout de mont nez.

Maï (aujourd'hui blonde !) abordait la sublimation de soi à travers la coloration des cheveux. 

Valérie Solvit parlait, à propos du maquillage, de se préparer à rencontrer l'autre. 

Je crois en effet qu'il y a quelque chose du dépassement de soi dans ces actions de transformation. Modifier son apparence, ce n'est peut-être pas devenir quelqu'un d'autre (certains affirment au contraire que c'est se rejoindre, c'est retrouver ce qui fait son être, ce qui nous caractérise), mais il y a dans cette démarche la présence de l'autre. On se modifie en pensant à l'autre, ou du moins en pensant à sa propre image vue de l'extérieur. On se dépasse, on s'extériorise. C'est un comportement social. Un être enfermé seul dans un endroit pendant une longue période ne cherchera plus à rencontrer l'autre et n'aura plus recours à ces gestes d'embellissement.



Se joue peut-être quand-même aussi quelque chose de l'ordre de l'altérité à l'intérieur de soi. On est un peu autre quand on se transforme, et ce même si la transformation n'est pas spectaculaire. Il y a une dimension un peu magique ou de désinhibition, un peu comme avec l'alcool (sauf que celui-ci a un effet physique réel) : on ajoute un produit qui nous permet de nous sentir un peu autre et donc d'oser des choses que l'on ne ferait pas "en temps normal". Comme au carnaval aussi.

Mais cela reste soi face à soi, ou face au miroir. Au-delà du rapport à l'autre qui est déjà présent dans cette préparation, il y a le rapport à soi-même qui se joue. L'autre motive mes gestes mais l'idée, l'image que je me fais de moi aussi. Qu'est-ce que je veux donner à voir de moi ? J'ai envie qu'on m'aime, mais qu'on m'aime pour quoi ? Que vais-je choisir de mettre en avant ?

Se posent alors les grandes questions :

De la liberté dans ces gestes. A quel point est-on déterminé ? Il y a son propre vécu mais il y a aussi les influences extérieures, les codes, etc. (et là, les autres reviennent au galop).

De l'authenticité : cela met en cause son rapport à soi-même. S'accepte-t-on ? Comment se regarde-t-on ?

Je ne souhaite pas donner de dimension morale à ce propos. Et attention, pour reprendre (au hasard ;)) l'exemple de la blondeur, lorsqu'on est brune et qu'on se teint en blonde, ça ne veut pas dire qu'on ne s'accepte pas (ça peut même vouloir dire qu'on se sent tellement bien, "en accord avec soi-même", qu'on est prêt à explorer de nouvelles contrées ;)). 


Ce serait donc la démarche qui importe, et pas le geste (car derrière le même geste, se cachent différentes démarches et significations). Va-t-on agir pour se nier ou s'affirmer ? Cette alternative est bien sûr trop simpliste face aux multiples facettes de toute réalité.

En fait, derrière tout ça, c'est la question du sens que l'on donne soi-même à ces gestes qui compte me semble-t-il, et du regard que l'on va porter dessus. On a toutes et tous un vécu différent dans notre pratique des gestes de beauté. On a pu "se chercher", "se perdre" - expressions que l'on entend souvent. Me viennent alors quelques pensées lorsque l'on veut redonner du sens à tout ça, c'est à dire finalement, comme dit Maï (encore elle !), trouver beau de se faire beau, mettre de la beauté (et de la bienveillance) dans ces gestes. La suite demain !

dimanche 19 janvier 2014

Arenc

J'ai un attachement viscéral à la baie de Marseille. J'aime cette côte brute, rocailleuse et scintillante. Je l'évoquais déjà ici. De belles photos ont été prises .


Du côté du port, il se passe des "choses" dont on ne parle pas au journal de 20 h. Il était un jeune homme qui n'avait jamais entendu parler du projet Euroméditerranée Joliette-Arenc, quartiers qu'il n'aura jamais arpentés puisqu'il s'est noyé dans les eaux de la Capitale européenne de la culture, refoulé avant même de poser un pied en territoire bleu-blanc-rouge, à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau des visiteurs du Mucem*. Simple dommage collatéral vu d'un pays comme le nôtre, ça ne fait pas plus de bruit que les fourmis que l'on écrase sous nos pieds chaque jour.


(Avec ce temps d'Apocalypse, je n'avais que la lumière artificielle)
(Clic sur l'image pour agrandir)


Affiche, morceaux de journaux et magazines, masking tape, colle (liant Caparol), peinture acrylique, support : je suis allée demander dans un magasin de bricolage un panneau d'affichage de permis de construire (c'est gratuit).

J'avais ce projet en tête depuis quelques temps (alors que j'habitais encore à Paris) et donc déjà collecté une série d'illustrations qui m'intéressaient (avant de jeter notre pile de "Courrier international" dans un élan de tri). C'est l'autre jour, en fouillant dans les cartons dans mon garage (notre déménagement de 2011 a laissé des traces...), que je suis tombée sur cette petite récolte. Il était temps de s'y coller.

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* voir ce billet.
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Si vous le pouvez, je vous incite à aller écouter l'émission du 7 janvier de Marie Richeux (pour changer) consacrée aux "paradis artificiels" avec le psychologue Claude Escande : très intéressante**. La semaine était organisée autour du mot "artifice". L'émission du lendemain, "Le maquillage, un artifice ?", a été par contre complètement foirée, il n'y a pas d'autre mot, à cause du mauvais choix de l'invitée. Dommage, dommage, ça m'aurait beaucoup intéressé, il faudrait la refaire !


Bonne fin/début de semaine !


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**Y a un truc dans notre société qui bousille le désir. Ça le fait pour la mode, la bouffe et plein d'autres trucs encore... On ne sait plus saliver, on ne sait plus vivre avec le manque. On ne connaît pas peut-être la promesse de quelque chose de meilleur. Nous sommes dans un état de dépendance qui annihile bien des choses au plus profond de nous-même. Aujourd'hui on a peut-être (ou pas) atteint la paroxysme de cet état et je ressens chez beaucoup le besoin d'en sortir, une quête de sens. Renouer avec la saveur des choses, tout toxicos que nous sommes. Cet intervenant, bien que partant de la toxicomanie réelle, nous apprend des choses sur nous tous. 

mardi 14 janvier 2014

Elisa

Je ne pouvais pas évoquer Elisa Nalin, dans mon dernier billet, sans montrer ce que je connais d'elle : beaucoup de couleurs, de rires, de la gaité communicative, du désordre et des accumulations joyeuses. 
M'est avis qu'elle n'a pas renié la petite fille qui aimait jouer à se déguiser...


vendredi 10 janvier 2014

Notes de printemps


J'avais beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé cette série mode imaginée par Elisa Nalin pour le Glamour de mars 2010. 
Je ne suis que très peu la mode, pas du tout les magazines, mais celui-ci je l'avais acheté juste pour ça, pour la fulgurance de vie qui transperce chacune de ces images (trop souvent, je trouve que les clichés de mode, c'est la mort, aucun espoir autour de ces silhouettes sombres, épurées, cadavériques... c'est mon ressenti). 
D'aucuns diront que c'est mon côté bohème, hippie qui parle, mais moi les fleurs, les superpositions, les mix, le côté frou-frou-fou-fou (si c'est bien fait, en l'occurrence par une styliste de talent), ça me fait un effet boeuf.

P.S. : Pour voir les dessins auxquels il est fait référence dans les commentaires, c'est par ici !

lundi 6 janvier 2014

Relooking 14


Un meuble récupéré, du masking tape de Noël, de la peinture et un bout de magazine.


Dans notre bazar.

vendredi 3 janvier 2014

Hébétés que nous sommes


Nathalie Lété dans son atelier


Je reviens une nouvelle fois sur des propos saisis au vol, en écoutant la radio au volant de ma voiture. Ils proviennent cette fois de la délicieuse émission de Marie Richeux, "Pas la peine de crier", que j'aime encore plus depuis qu'elle propose des semaines à thème. Je peux seulement en entendre un ou deux morceaux à l'heure où elle est diffusée. Cette nourriture bien que parcimonieuse est pleine d'apports. 

J'ai retenu un fragment, encore un, que je ne voulais pas laisser sous forme résiduelle pour finir dans les oubliettes de ma crypte. Il s'agissait de l'émission "Etre à l'Ouest", une esthétique de l'errance du 5 décembre dernier. Voici ce que dit (vers 23"30') Noëlle Renaude, dramaturge (c'est important pour comprendre ce qu'elle veut dire de son écriture) :
"L'expression "être à l'ouest", être nulle part, je ne connaissais pas du tout. (...) Je préfère la notion, celle que vous avez utilisée, d'hébétude. Ça c'est quelque chose, c'est une notion que je travaille énormément dans mon écriture. C'est à dire que je donne de l'hébétude aussi bien à ces figures, aux personnages qui traversent mes textes, qu'aux acteurs qui doivent après les prendre en charge. C'est une notion qui me fascine parce que je pense que c'est la condition de l'Homme ici, dans sa vie sur terre, c'est d'être totalement hébété, d'être coincé entre ce qui nous a produit et puis la fin qui nous attend. Et y a pas d'autre attitude à avoir que celle-là. Il y a quelque chose aussi de... c'est pas de la peur, c'est pas de l'errance, c'est pas de savoir où on est, c'est simplement d'être là, c'est au contraire une espèce de conscience extrême du désastre dans lequel on est. Et après, est-ce qu'on s'en sort ou pas, j'en sais rien, c'est pas le problème, mais en tous cas on a conscience d'être dans ce désastre-là. Et donc, ça crée effectivement des gens... enfin, mes textes sont peuplés d'hébétés, il n'y a que ça, que des hébétés. Une sorte de... ce serait comme une présence maximum, une manière d'être là à 100, 300 %."
En cette période peace & love de voeux de bonne année, je ne cherche pas à casser l'ambiance (désolée si votre ressenti est négatif, ce n'est pas le but). Ces mots me parlent et m'interpellent. Je n'avais jamais réfléchi à la notion d'hébétude. Et la lucidité ne me rend pas triste, elle me permet au contraire de mieux apprécier la marge de liberté qui est la mienne.


Petit garçon collectionneur du blog Craftykin

Les images sont issues du tableau univers de mon Pinterest.

mercredi 1 janvier 2014

2014


Je vois tout en fragments. C'est ma réalité.

Bonne année !!!

Prenez bien soin de vous et de ceux qui vous entourent.