mercredi 18 septembre 2013

Le goût des autres


N'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver ?

On est seul sur le chemin. N'attendez pas que les autres vous portent.
Par contre, comment apprend-on à établir des ponts vers les autres ? Comment apprend-on à s'ouvrir et à poser un regard curieux sur ses congénères et le monde extérieur ? Comment apprend-on à faire circuler l'émotion de soi aux autres et des autres à soi ? A être généreux en signes d'amour ? A offrir de soi ?
D'ailleurs cela se transmet-il ?
C'est une infirme qui s'interroge, qui rêvait déjà petite de construire une super cabane histoire de bien s'abriter du reste du monde, fascinée par l'histoire de Robinson Crusoe.

La super cabane, c'est la cabane mythique de mon enfance, celle que j'ai toujours rêvé de construire, celle que je n'ai jamais finalement construite. Pourtant, aujourd'hui du haut de mes 33 ans (purée, l'âge du Christ comme dirait l'autre), elle est toujours là dans ma tête cette super cabane qui me réconforte et me permet de vaquer. Je ne sais pas si un jour je la construirais, je ne crois pas, même pour mes enfants. On verra bien ce qu'ils feront eux. Mais j'aimerais tellement qu'ils sachent aller à la rencontre de l'autre car je me rends compte ô combien c'est essentiel (non, les autres ne sont pas forcément des agresseurs potentiels, on peut partager des choses avec eux !). Et j'aimerais qu'ils portent un regard apaisé et curieux sur ce monde... et... et... Ils feront ce qu'ils peuvent comme toute le monde, avec le bagage qu'on leur transmet inévitablement.

Je voudrais juste dire dans ce post complètement décousu, j'en ai bien conscience, que ce blog me permet entre autres de m'interroger sur le dialogue qui existe entre l'adulte que je suis et l'enfant que j'ai été, et quel grain de sel ce dernier vient mettre dans ma vie aujourd'hui. Cela me pousse à exhumer les choses qui me faisaient vibrer enfant et voir comment certaines peuvent de la même manière trouver écho en moi aujourd'hui, une sorte d'oeuvre de réenchantement à ma manière (peut-être que ce blog est une super cabane finalement).

Et vous, si le coeur vous en dit : 
Quel enfant étiez-vous ?
Quels échos de votre enfance raisonnent en vous aujourd'hui ? Que vous apportent-ils ?
Quelle est pour vous la meilleure façon de communiquer une émotion ? Quel regard portez-vous sur ce partage ? Dans l'univers professionnel, on nous apprend à ne pas laisser paraître d'émotion, considérée comme une faille (moi je sais parfaitement faire le robot), à l'école, dans la vie en général, pour réussir, il faut apprendre à se blinder. Qu'en pensez-vous ? J'arrête là parce que je m'égare et vas-y que je t'embrouille.

1 commentaire:

  1. oh que non que tu ne t'embrouille pas, c'est d'une clarté limpide, bravo pour ton écriture

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